jeudi 12 novembre 2015

Acte II Chapitre I

Une centaine de moines chevaliers teutoniques avaient envahis la cour , alors même que la fête donnée par le seigneur battait son plein.
Ils s'étaient regroupés dans la grande cour du palais et le trépignement de leurs chevaux impatients et fatigués résonnaient comme autant de tambours de guerre.
Le bruit métallique des armes et armures complétaient la nuisance sonore, si bien que le seigneur Arpad décida bon gré mal gré d'interrompre sa réception.
Un groupe de chevaliers déboula dans la grande salle et avisa dans ce beau monde qui pourrait leur permettre de trouver nourriture et logis.

Malgré tout, très vite, après un repos de trois jours la grande majorité des chevaliers avaient pris la route de la passe de Tihutat.
Une ruine s'élevait dans un col enclavé, où depuis des dizaines d'années, plus personne n'avait osé s'aventurer.
Et ces chevaliers étaient partis là bas dans l'idée de la reconstruire et d'en faire une place forte militaire.
Seule une garnison d'une vingtaine de soldats, menés par le capitaine Alkin , flanqués d'un prêtre,
le père Manfred, avaient fait valoir leur droit à s'installer dans les meilleures résidences et avaient pris contact avec tous les notables de la ville.

Le prêtre fut installé dans la grande chapelle du château par le seigneur Arpad et  avait décidé d'y célébrer la messe deux fois par semaine.
Informant par là-même que dorénavant le couvent de la mère Ursule ne serait plus le lieu d'allégeance à Dieu.
Pour en informer Mère Ursule, Sir Lehel prend contact avec Soeur Marie-Aimée , l'informant que le prêtre est un personnage intriguant et que sa bonté d'âme n'est pas sa première qualité.
 Il lui dit également que le seigneur Arpad a changé depuis l'arrivée des chevaliers. Que son humeur est changeante et qu'il semble ne plus être capable de prendre des décisions seul.
Il finit son discours en demandant à soeur Marie-Aimée d'être prudente et de passer la consigne au couvent.

En dernière décision , le seigneur Arpad a fait appeler Tamas Valériu pour lui demander de céder aux moines teutons, l'intégralité des ressources en minerai qui sortent de ses exploitations minières.
De plus , malgré les rumeurs de disparitions de mineurs ainsi que de bêtes griffues qui hanteraient les fonds des mines, le seigneur Arpad ne se sent pas du tout concerné.

Tamas Valériu décide donc de prendre des volontaires et d'aller en observation au fond des mines.
il sera accompagné de Livaï jugeant que sa loyauté et sa force ne serait pas de trop en cas de mauvaise rencontre.
Toutefois Tamas ordonne aux mineurs de continuer d'aller récupérer du minerai sous la pression des ordres des chevaliers teutons. Un semblant de manifestation s'élève dans les rangs des mineurs, mais Livaï devient "enragé"
lorsque Tamas reçoit une pierre et lui ordonne de les châtier.
Il tue un grand nombre de mineurs réticents. Les autres fuient dans la forêt mais Livaï les ramène et les enferme.


Pendant ce temps en ville, les artisans remarquent de bien étranges manèges. Mercurius note le défilé incessants de patrouilles sous le commandement des teutons et constate également que de nombreuses matières premières viennent à manquer.
La maison Doux Délices  se plaint de l'arrivée impromptue de teutons qui questionnent et maltraitent leurs invités.
Sentant une situation plus que tendue, Mercurius décide d'aller voir Otto, le chef de la guilde des artisans, lui expliquant le malaise des commerçants ainsi que la disparition du stock de minerai qui l'empêche de travailler.
Informé du mécontentement des villageois  le seigneur Arpad décide d'une journée de doléances.

Tamas comprenant que les choses semblent echapper à son contrôle ...
"les rumeurs doivent être vraies, qui peut effrayer plus que moi mes propres serfs?" 
fais donc appelé au couvent des Ursulines afin d'être assisté par la présence d'un messager de dieu."
Mère Ursule répond par la favorable, au seigneur Valériu en envoyant sa plus fidèle nonne Soeur Marie-Aimée.


Le jour des doléances  correspond aussi à l'exploration des mines par Tamas et son groupe. Soeur Marie-Aimée quoique terrifiée est arrivée de bonne heure pour se joindre au groupe.
Tamas, Livaï, Agop, soeur Marie-aimée entourés de quelques hommes de la garde de Tamas s'enfoncent donc dans les tréfonds sombres de la mine.
 C'est à cet instant que le seigneur Arpad s'assoit sur son grand trône et accueille le premier de ses "invités".

Livaï s'enfonce pas à pas profondément dans la mine, il tient à la main une grande torche qui offre une lumière vacillante mais rassurante aux autres.
Mercurius s'avance vers le trône de son seigneur d'une allure humble mais décidée.
Mercurius d'une voix forte demande au seigneur, une plus large circulation des minerais, lui expliquant que des commandes d'armes lui ont été faite et qu'il ne pourra pas
les honorer. Expliquant également que l'on ne peut pas priver la ville de ses ressources au profit des teutons.

Alors que le silence et le froid se sont intensifiés dans la mine, ils remarquent des gouttes tombant des murs et c'est au détour d'un coude , que la torche fait apparaitre une grande
tache de sang brun au sol.

A l'énoncé des paroles de Mercurius, la foule des commercants grognent et trépignent.
Le seigneur Arpad semblant profondément détaché des soucis de ses concitoyens, se penche de côté et écoute les messes-basse du prêtre Manfred assis à côté de lui.
En se redressant il annonce qu'afin d'aider la ville à recouvrir son stock de métal, les gardes viendront au sein de toutes les habitations et récupèreront tous
les métaux inutilisés. Regardant Mercurius, le seigneur lui dit qu'ainsi il pourra avoir un stock conséquent de métal et honorer ses commandes.

Dans la mine, un hurlement sinistre se fait entendre. Puis un bruit et un souffle lugubre lui répond.
Tamas jette sa torche dans la direction du cri et celle-ci percute une forme tapie dans l'ombre.
La torche tombe au sol et éclaire une paire de sabots sur des jambes décharnées à la flexion inhumaine.
L'ombre s'avance et apparait alors deux mains longues et griffues avec dans le prolongement, des avants-bras hérissés de pointes.
Une bouche aux dents acérées et la bave tombant par flots. Par dessus une tête difforme apparait enfin le bout d'une queue pointue.

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